• L'homme-chien

    L'homme-chien

    AUTEUR : piedestal

    Elle avait savouré la situation dès les premiers instants, lorsqu'elle lui avait demandé de se déshabiller devant elle. Il était si gêné... Elle, très calme, était assise sur le canapé, jambes croisées, jouant distraitement avec sa cravache tout en lui donnant ses directives. Elle ne s'était levée qu'après qu'il eût adopté la position qu'elle souhaitait lui voir prendre, à genoux, mains derrière le dos, tête baissée, soumis à elle. Elle s'était alors approchée de lui, avait caressé sa peau nue du bout de la cravache, comme pour lui faire sentir l'étendue du pouvoir qu'elle entendait exercer sur lui. Et comme si en réponse il avait voulu l'assurer de sa soumission, il avait baisé avec délicatesse la main qu'elle avait présenté à ses lèvres, puis le bout de ses doigts. C'était le seul contact physique qu'elle lui avait accordé. Tandis qu'elle lui attachait le collier avec une application tranquille, il ne pouvait s'empêcher de repenser à la manière dont les choses s'étaient déroulées... Lorsqu'elle lui avait annoncé avec gourmandise qu'elle allait prendre plaisir à le dresser, ce n'était encore que des mots. Mais dès qu'elle lui avait donné ses premiers ordres, d'une voix douce mais ferme, il avait senti toute sa détermination à le dominer. Elle habillée, lui quasiment nu, cette image le troublait. Il se sentait si vulnérable, sans défense face à la volonté supérieure de cette jeune femme qui faisait déjà de lui un animal qu'on contemple, qu'on caresse, dont on cherche à apprécier la valeur. Représentant le sexe fort, il s'était laissé dépouiller de sa dignité, acceptant de lui offrir la démonstration de sa véritable faiblesse en gage de respect et d'admiration pour elle. Elle lui avait juste demandé de lui retirer ses bottes afin de se sentir plus à l'aise, et rien de plus. C'était le premier et dernier acte de servitude qu'elle avait réclamé avant de se saisir du collier et de s'approcher de lui. Jamais aucune des femmes qu'il avait connues avant elle n'aurait songé lui imposer une telle humiliation, le traiter comme un animal encore un peu sauvage que l'on domestique. Le contact du collier, la sensation de gêne lors du serrage, c'était lui faire sentir physiquement ce qu'être soumis veut dire.

    Soudain, un ordre bref le tira de ses réflexions : "A quatre pattes"

    Surpris, il obéit, mû par réflexe, sans même s'apercevoir qu'il venait ainsi de se mettre dans la peau de l'animal qu'elle voulait qu'il soit pour elle.

    L'instant d'après, une traction sur la laisse lui fit comprendre que les choses sérieuses commençait. Elle se contenta dans un premier temps d'une simple petite promenade, une sorte d'échauffement. Il la suivait un peu maladroitement, ne sachant trop quelle posture adopter pour cette première expérience pratique de soumission. Il prit immédiatement conscience de la difficulté qu'il éprouvait à se déplacer sans se meurtrir les genoux. Mais s'il tentait de ralentir la cadence afin de mieux coordonner ses membres, il subissait alors la traction inconfortable de la laisse sur son cou. C'était sa sanction s'il ne parvenait pas à adapter son rythme au pas de sa maîtresse. Après quelques tours, la jeune femme s'arrêta et il en fit aussitôt de même, soulagé. Elle en fut fâchée et tira sèchement sur la laisse

    "Au pied !" lâcha-t-elle d'un ton autoritaire

    Penaud, tête basse, il vint se positionner près de la jambe de sa maîtresse, comme l'aurait fait un chien. Un instant, il hésita à se coucher au sol, puis il se dit que ce n'était pas l'ordre qu'il avait reçu. Au pied... ces deux petits mots tout simples lui avaient fait l'effet d'un coup de fouet mental. Des sentiments mêlés se bousculaient en lui. Honte, excitation, admiration pour cette femme qui osait le traiter de la sorte, le dresser comme un chien.

    Sur un ton de reproche, la jeune femme enchaîna "Il va falloir que tu apprennes à mieux suivre mon pas. Il faut que tu t'appliques si tu ne veux pas me décevoir. Est-ce compris ?" Elle lui donna une tape appuyée sur l'arrière de la tête, puis enroula la laisse autour de sa main afin d'en raccourcir l'allonge. De cette manière, elle limitait la marge de manœuvre dont il disposait et dès qu'elle se remit en marche, il ressentit beaucoup plus directement la traction qu'elle imprimait sur son collier. Cette fois-ci, la translation de sa force lui parvenait sans délai et ne lui laissait plus d'autre alternative que de suivre fidèlement la cadence qui lui était imposée. Mais la douleur qu'il ressentait dans les articulations et les genoux n'en était que plus forte, puisqu'il lui était impossible de décomposer suffisamment ses mouvements pour atténuer les chocs de la marche. Ce n'était pas le souci de sa maîtresse, qui continuait à se déplacer tantôt vite, tantôt moins, changeant de trajectoire au gré de ses envies ou en fonction des obstacles, attentive aux réactions de son nouvel homme-chien. Non, décidément, il ne parvenait pas à garder un rythme assez fluide pour qu'elle soit satisfaite... Elle s'était arrêtée de nouveau, à côté du canapé. Juste le temps de récupérer la cravache et d'en porter un coup bien dosé en guise de punition. Il poussa un cri, plus de surprise que de douleur et entendit simplement ces deux mots "applique-toi". Déjà, la traction sur la laisse le contraignait à reprendre sa progression. Il prenait toute la mesure de l'épreuve qu'elle lui imposait et du pouvoir qu'elle exerçait sur lui. La petite main féminine qu'il avait embrassée avec ferveur tenait la laisse qui le guidait. Il savait désormais qu'elle pouvait aussi le battre. Tout en marchant, il regardait cette main à laquelle le reliait la laisse, comme s'il cherchait encore à se convaincre que ce qu'il vivait était bien réel. Et il prit conscience qu'il était fasciné par l'autorité féminine parce qu'elle représentait un mélange de charme et de cruauté auquel il était tout simplement incapable de résister. Après plusieurs tentatives ponctuées d'autant de coups de cravache, il avait fini par progresser sensiblement. Non seulement il marchait bien mieux en laisse courte, le regard fixé sur les pieds de sa maîtresse, mais il avait aussi appris à exprimer sa reconnaissance pour la peine qu'elle prenait à le dresser en embrassant sa main après chaque coup qu'il recevait.

    Après de si vaillants efforts, le temps était venu de jouer.

    Tandis qu'il restait à quatre pattes, tête basse, il vit que sa maîtresse retirait ses chaussettes blanches. Il ne put s'empêcher de dévorer des yeux les pieds charmants qu'elle offrait à son regard, mais ce plaisir fut de courte durée. Déjà, elle s'approchait de lui, une chaussette à la main. En riant, elle la lui pressa contre le visage puis le nez, lui commandant de la flairer comme le ferait un chien.

    "Allez, sens, on va voir si tu es un bon chien..."

    A vrai dire, il n'y avait pas grand chose à sentir. Certes, le coton était encore chaud, à peine humide, mais l'odeur qui s'en exhalait était vraiment toute douce, très délicate... encore quelques inspirations chahutées par un frottement vigoureux et la chaussette vola au travers de la pièce

    "Rapporte"

    Complètement subjugué, il se précipita, accompagné par le rire clair de sa maîtresse.

    Vraiment, il avait du potentiel. Elle l'avait domestiqué avec une aisance qui la ravissait. Parvenu au bout de la pièce, il s'était déjà saisi de la chaussette et la rapportait entre ses dents. Quelques secondes plus tard, il la déposait délicatement aux pieds de sa maîtresse, ployant l'échine devant elle.

    "Bon chien" dit-elle, "donne" Elle n'allait tout de même pas se baisser pour ramasser ! Sitôt la chaussette récupérée, elle la lança de nouveau et le jeu reprit. N'était-il pas merveilleux qu'un homme soit convaincu de la supériorité d'une femme au point d'accepter qu'elle fasse de lui son chien ? Bien sûr, c'était humiliant et elle voyait qu'il évitait son regard. Il devait certainement éprouver de la honte, mais pour elle, la satisfaction n'en était que plus grande car c'était la preuve qu'il était capable de sacrifier sa fierté pour lui plaire. Il pouvait être ce qu'il voulait, faire ce qu'il voulait mais en sa présence, il ne devait plus être que son jouet si elle en décidait ainsi. Le temps qu'il aille chercher et revienne auprès d'elle en soufflant, la chaussette entre les dents, elle avait été prendre un foulard. Elle s'en servit pour lui bander les yeux puis frotta de nouveau la chaussette sous son nez.

    "Flaire, je suis sûre que ça te plait" "Maintenant, tu vas suivre cette odeur comme si je te tenais en laisse. Si tu dévies, je te punirai" C'était un jeu cruel, mais elle se sentait d'humeur espiègle. Elle agita la chaussette à quelques centimètres du nez de son petit mâle soumis et se mit à avancer en vérifiant qu'il suivait bien. C'était amusant, au début elle lui laissa une chance de suivre mais ensuite il ne fallait pas grand chose pour le désorienter et qu'il se trompe, déclenchant la punition. Elle tournait autour de lui, le frôlant, jouant en riant à lui faire perdre jusqu'au sens de l'équilibre. Les coups de cravache qu'elle lui donnait le prenaient toujours par surprise, lui arrachant de petits gémissements très excitants. Elle ne cherchait pas à lui faire mal, juste à le dominer. C'était bon de le tenir ainsi à sa merci. Au bout d'un moment, elle estima qu'il ne devait plus savoir du tout où il en était, mais qu'il avait amplement mérité une récompense pour sa soumission. Elle retira le foulard de ses yeux et lui saisit la mâchoire dans sa main, le contraignant à lever les yeux vers elle. Il ressentit alors un véritable frisson d'admiration et de crainte devant toute la puissance qui émanait d'elle lorsqu'elle le toisait ainsi. Elle le lâcha et lui présenta sa main. Sans hésitation, il se mit à la couvrir de baisers avec une dévotion qui ne la laissait pas insensible. Elle lui sourit puis retourna s'asseoir sur le canapé... D'un petit sifflement, elle lui fit comprendre de la rejoindre, montrant le sol à ses pieds.

    Elle s'étira voluptueusement tandis qu'il restait à quatre pattes face à elle, dans l'attente de ses ordres. Prêt à satisfaire ses moindres désirs. Le voir si humble la comblait d'aise. Homme-chien, homme-objet, si épris d'elle qu'il n'existait que pour lui plaire. Elle remarqua qu'il gardait son regard fixé vers le sol et elle sourit. Elle croisa ses jambes et se mit à balancer doucement son pied nu, vérifiant qu'il ne le quittait pas des yeux.

    "Embrasse mon pied" exigea-t-elle en pointant légèrement son pied vers lui

    Sans hésiter, il s'inclina et commença à embrasser le bout du pied de sa maîtresse avec une exquise délicatesse. Elle sentait son souffle chaud sur sa peau et le contact de ses lèvres sur ses orteils lui procurait une agréable sensation de pouvoir et de bien-être. Encore quelques instants pour se délecter de ce respectueux hommage à sa toute-puissance et elle lui ordonna d'arrêter. Il s'exécuta sans entrain, frustré. Le spectacle de ce petit pied si féminin qui continuait à se balancer si près de son visage sans qu'il puisse l'adorer comme il en avait envie lui arracha un gémissement de dépit dont il ne se rendit même pas compte...

    "Regarde-moi" lui dit-elle.

    De la pointe du pied, elle lui fit lever le menton, l'invitant à obéir. Elle pouvait sentir dans ses yeux toute la détresse qu'il éprouvait à se sentir dominé au point de devoir renoncer à ses propres envies. Mais c'est ce qu'elle attendait de lui. Il était si docile, si soumis à ses moindres volontés. Elle s'amusa à lui faire incliner la tête de droite et de gauche en se servant de son pied. Plus ses mouvements étaient doux, moins il semblait en mesure de résister. C'était comme si elle dissolvait sa résistance physique au point de lui faire épouser ses propres gestes.

    "Interdiction d'embrasser" annonça-t-elle effleurant les lèvres de son esclave de la pointe de son pied. Il se mit à gémir douloureusement. Elle au contraire sentait sa propre excitation croître à mesure qu'elle développait cette torture sensuelle. Petites pressions des orteils contre ses lèvres, subtils effleurements, petites griffures du bout de l'ongle, son souffle s'accélérait mais il n'osait pas désobéir. Bientôt, elle n'y tint plus et commença à dégrafer les boutons de son pantalon. Elle avait reposé ses pieds au sol, désespérant un peu plus son homme-objet, mais elle n'en avait cure, déjà elle faisait glisser le pantalon le long de ses jambes. Elle se leva pour s'en défaire totalement. Lui restait à quatre pattes, un peu perdu. Elle l'empoigna par les cheveux et le fit mettre à genoux devant elle. Avec une certaine brutalité due à l'excitation, elle lui plaqua le visage contre son bas-ventre afin qu'il puisse pleinement participer à a montée en puissance de son plaisir. Elle le sentit embrasser son sexe à travers la fine pièce de lingerie qu'elle avait conservée, puis y frotter l'arête de son nez pour l'exciter davantage. C'était bien de le voir dans de telles dispositions, agenouillé aux pieds de sa maîtresse et prêt à lui donner du plaisir, mais pour elle, ce n'était pas assez confortable à son goût. Elle s'allongea sur le canapé et il vint à elle tandis qu'elle commençait à se caresser. Comme attiré par le pied qu'elle laissait le plus à portée de ses lèvres dans son abandon, il commença par lui embrasser le bout des orteils, le dessus du pied, la cheville, attentif à ses réactions. Puis il continua à monter vers elle en couvrant la jambe de caresses et de baisers. Enfin, il se positionna de manière à pouvoir déposer de petits baisers très doux, très délicats à l'intérieur des cuisses de sa maîtresse. Mais c'est elle qui décida du moment d'amener son visage contre son bas-ventre afin qu'il lui fasse le cunnilingus intense dont elle avait envie.

    Après avoir repris ses esprits et s'être étirée, elle remarqua non sans plaisir que son homme-chien était retourné sagement s'agenouiller au sol et qu'il attendait, soumis à son bon vouloir. C'était vraiment délicieux de pouvoir dominer un homme à ce point se dit-elle. Elle lui adressa un grand sourire et tendit sa jambe pour lui présenter son pied. Récompense, affirmation de son autorité, quelle importance, il embrassa le pied qu'elle lui offrait avec une émotion palpable. D'ailleurs c'est vrai, elle prenait goût à ces démonstrations de soumission. Il y avait un côté romantique à voir un homme aussi disposé à lui baiser les pieds dès qu'il en recevait l'ordre ou l'autorisation. Au moins était-il conscient de sa vraie place et la fierté qu'elle retirait d'être l'objet d'une telle dévotion n'était pas pour lui déplaire...

    "Lèche-moi les pieds" décida-t-elle

    Sans l'ombre d'une hésitation, il obéit. Quelle sensation merveilleuse cette langue douce et agile qui lui caressait les orteils. Ne rien faire que se laisser adorer. Un instant, l'idée que ses pieds ne devaient plus être très propres après avoir longuement foulé le sol lui traversa l'esprit. Mais après tout, elle s'en moquait. Si ses pieds étaient sales, il entrait pleinement dans les attributions de son esclave de les nettoyer avec sa langue. N'était-ce pas une manière de joindre l'utile à l'agréable ? Cette pensée lui plaisait beaucoup. Déjà, elle pouvait sentir de nouvelles ondes de plaisir monter en elle...



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