• Patrick (texte Hard avec une innocente)


    Patrick

    AUTEUR : TSM


    ATTENTION, le sujet abordé par ce texte est violent et aborde la vie très particulière d'un malade mental.


    ************************

    Laurie est loin d'imaginer qu'elle vient de se confier à un fou. Un véritable fou, un malade mental extrêmement dangereux, car son intelligence lui permet de raisonner pour vivre sa folie.


    Petite et frêle affichant avec grâce ses 19 printemps, Laurie est jolie, intelligente, pauvre et sans famille. Issue de la D.A.S.S, elle n'a connu qu'une vie misérable, habitée du souvenir d'une famille disparue lorsqu'elle n'avait que six ans. Vivant de petits boulots, mais aujourd'hui au chômage, le connard de patron du bistro où elle était serveuse ayant essayé hier, après la fermeture, de la coincer dans les toilettes. Laurie a pu lui échapper d'un coup de genou dans ses précieuses ridicules, perdant du même coup son emploi.

    Assise à la terrasse d'une brasserie, elle se confie à Patrick, un homme charmant qui l'écoute attentivement, sans jamais la couper. Profitant de cette oreille attentive à son désespoir, elle se laisse aller en confessions. Cela fait tellement de bien de vider son cœur de temps en temps.

    Il est lui aussi de la DASS. Mise en confiance, elle accepte sa proposition de la reconduire chez elle. Elle est même flattée quand, grand seigneur, il lui ouvre la portière comme on le ferait à une princesse. Son cœur résonne de l'émoi que déclenche ce quidam alors qu'elle s'assied avec le plus de grâce dont elle est capable, dans le riche cuir du véhicule sport. Un violent coup sur la tempe la plonge dans l'inconscience en plein cœur de son rêve.

    *****************
    Elle reprend conscience.

    Quelque chose gêne sa langue, elle a mal à la tête, ses bras et ses jambes sont immobilisés. Laurie reprend conscience lentement puis ouvre les yeux sur l'horreur absolue. Ce qui gêne sa langue, c'est une sucette de bébé maintenue dans sa bouche par un élastique qui fait le tour de sa tête, elle est nue, hormis une couche ! ! ! ! Ses bras et ses jambes sont liés aux barreaux d'un lit, un nounours en peluche est posé contre son cou !

    Dans un premier temps, elle se croit encore endormie et en plein cauchemar, avant de réaliser qu'elle est bien réveillée et que c'est bien un cauchemar qu'elle est en train de vivre. Elle recrache la sucette et se met à hurler des « au secours » désespérés en tirant sur ses liens comme une furie, mais en vain. Patrick entre dans la chambre d'enfant aux murs recouverts de papier peint rose orné de divers motifs représentant les personnages de Disney. Il sourit et tient dans sa main un biberon !

    Laurie explose dans une avalanche verbale faite de cris, d'insultes, d'ordres de libération et de menaces, mais il reste calme et souriant, placide. Cette quiétude horripile Laurie qui s'essouffle et pleure en se démenant contre les entraves. Il s'assoie près d'elle pour caresser son visage ruisselant de larmes d'un doigt léger qui se veut apaisant.

    - Chut, calme-toi, tonton est là et va bien s'occuper de toi !

    - Mais vous êtes fou, libérez-moi de suite ou je vais ....

    - Ou tu vas quoi ? Tu vas rien du tout, tu vas prendre ton biberon comme une grande fille, cela ira mieux après.

    - Allez vous faire foutre espèce de taré ! Hurle Laurie en détournant la tête pour esquiver le biberon qui s'approche de sa bouche.

    Même si le rapport de forces qui s'engage est inégal, les mains de Patrick qui déforment les joues du visage crispé pour faire ouvrir les mâchoires serrées ne parviennent pas à lui faire prendre en bouche la tétine qui commence à goutter.

    - Grosse vilaine, tu vas être punie ! Explose Patrick en posant le biberon sur la table de nuit avant d'ouvrir son tiroir pour en extraire un martinet qui n'a rien d'un martinet d'enfant.

    A sa vue, Laurie se met à hurler mais cela n'arrête pas Patrick dans ses intentions punitives. Il arme son bras puis entreprend de flageller les cuisses agitées de la captive criant sa douleur et son désespoir. Lorsqu'il se met à fouetter sa poitrine aux jolis seins en forme de poire, les ruades de souffrance sont telles, que le bruit du lit qui grince en ripant sur le carrelage est largement couvert par les cris inhumains.

    La correction ne voit son terme que lorsque la peau est uniformément bien rougie, signe pour Patrick que la punition est bonne. Pleinement satisfait, il range le martinet dans son tiroir et reprend son biberon pour s'asseoir près de sa victime à la peau écarlate.

    - Moi, j'aime les enfants, mais il y a toujours un parent qui le cherche et c'est chiant. Par contre toi, tu es seule et sans famille, alors tu vas jouer la petite fille pour moi. Je serai ton tonton et tu seras bon gros bébé. Tu es d'accord hein ? Tu vas boire mon biberon ?

    Après la raclée qu'elle vient de prendre, Laurie est d'accord avec tout, pourvu qu'il ne la frappe plus, pour gagner du temps aussi et reculer l'échéance fatale, parce qu'elle est maintenant convaincue que ce malade mental va la tuer après avoir fini le jouer à la poupée avec elle.

    Entre ses lèvres, la tétine trouve sa place sans résistance, les tremblements nerveux de ses mâchoires l'aident à faire couler le lait chocolaté et un anxiolytique puissant pour l'aider à assumer sa nouvelle vie de bébé. Patrick s'est étendu contre elle, il passe son bras sous la petite tête blonde puis la regarde téter en déposant des baisers sur les joues rouges de honte et mouillées de larmes. Le contact physique avec le visage chaud de son bourreau la répugne. Elle n'a de cesse que de mâchouiller la tétine pour mettre un terme au plus vite avec cette infamie.

    Le biberon terminé, il le dépose sur l'oreiller puis glisse la main sur son ventre pour la faire passer dans la couche qui protège encore sa pudeur en se serrant contre elle pour la dorloter un peu.

    - Non ! Arrêtez s'il vous plait. Pas ça. Pitié, libérez-moi.

    - Oh ! Tu es toute mouillée. Tu vois que tu es encore un gros bébé et que j'ai bien fait de te langer tout à l'heure. Rassure-toi, je vais te laver et t'en mettre une propre.

    Dans la tête de Laurie, l'horreur s'installe. Le débile mental farfouille dans sa couche pisseuse en se délectant semble t-il des poils de son pubis mouillé de ses urines tout en la touchant entre les jambes. Oh mon dieu, c'est ignoble !

    Même si elle s'est laissée aller quand il l'a battue comme un damné, elle ne veut pas être lavée par cet être abjecte, ce rebus de la société.
    NON elle ne veut pas qu'il la voit nue, qu'il la touche, elle veut vivre loin de lui. Elle veut partir loin de cette folie.

    Autour de son cou de jeune fille, il passe un horrible collier d'acier noir qu'il referme avec un cadenas avant de détacher ses poignets un par un qu'il entrave de force aux bracelets de cuir. L'emblématique de sa nouvelle condition lui saute aux yeux : elle est le bébé esclave d'un débile mental !

    Les jambes déliées, tenue d'une main ferme, elle marche avec ce truc qui frotte et pendouille entre les cuisses mais protège encore son intimité. Ils arrivent dans une salle de bain morbide, faite d'un lavabo, d'un bac à douche sans rideau et d'un miroir qui lui renvoie l'image de sa déchéance. Complètement désespérée, elle entre dans la douche puis le regarde lui retirer la couche humide de sa peur, mais aussi l'ultime protection de sa pudeur. Le jet d'eau est réglé, il mouille son corps puis se munit d'un gant qu'il savonne pour la laver comme un enfant, sauf qu'elle n'est plus un enfant !

    Ses yeux ruissellent de désespoir et de honte, quand il insiste entre ses jambes, entre ses fesses comme si elle était encore un bébé alors qu'elle est à l'aube d'une vie déjà bien difficile et cruelle dont la fin semble proche et devient un véritable enfer.

    Laurie meurt de froid quand il la sèche avec une serviette, sa peau de pêche n'est plus que chair de poule. Il s'assoie sur un vieille chaise de bois puis l'attire à lui. Assise sur ses genoux, elle regarde la main pileuse qui la sèche puis qui s'attarde aussi sur ses seins aux tétons en érection malgré eux. Les contrecoups de ce qu'elle a vécu emballent son cœur, il la serre dans ses bras et la berce.

    Pendant un instant, elle s'abandonne à lui, à sa chaleur et pose sa tête contre son épaule mais ce moment apaisant ne dure pas. La main s'aventure entre ses cuisses pour jouer un instant avec la toison de son pubis. Les poignets liés, elle ne peut que resserrer les jambes pour fuir la caresse perverse.

    - Je vais te faire un beau ventre bien lisse, tu seras plus jolie. Dit Patrick en la forçant à se lever.

    Debout dans la salle de bain, toute abasourdie, elle le regarde fouiller dans l'armoire à glace pour en extraire des ciseaux, de la mousse à raser et un rasoir. Laurie craque. Dans un premier temps, elle hurle un « non » puis se met à courir vers lui la tête en avant pour trouver un passage et fuir.

    Projeté contre la porte, Patrick s'écroule et heurte le mur avec sa tête. Furieux, il bondit aussitôt après la vilaine en lui criant qu'elle mérite une fessée. La vilaine en question n'est pas d'accord et fuit, mais elle est vite rattrapée dans le couloir sombre, elle glisse de ses pieds mouillés avant de s'étaler sur le carrelage froid.

    Tel un requin, le faciès de l'homme qui s'approche n'a plus rien d'humain. Elle déglutie avec peine et le supplie de la laisser partir. La prenant à bras le corps, il la soulève de terre et la porte jusque dans le salon, insensible aux coups de pieds de Laurie qui se contorsionne pour tenter d'échapper à son étreinte.

    Il s'assoie sur une chaise et la couche sur ses genoux. Elle se sent serrée contre son corps par un véritable étau, une jambe bloque les siennes, les fesses offertes à son courroux, elle n'a plus aucune liberté de mouvement. Laurie n'arrive pas à concevoir ce qu'il va lui arriver, elle ne peut pas l'admettre. Elle se débat pour se délivrer, rendue hystérique par la main devenue caressante comme la brise prévenante qui annonce l'orage.

    Ce n'est pas une fessée, mais une bastonnade fessière. La main devenue battoir claque terriblement fort sur l'épiderme en laissant les traces d'une giroflée à cinq branches à chacun de ses passages. Les cris d'agonie de Laurie galvanisent ses ardeurs punitives. Il bande comme un taureau, ce petit corps chaud agité contre son sexe prisonnier dans un jean, génère des mouvements provocateurs de désirs qu'il conviendra d'assouvir sans trop tarder.

    De grosses larmes roulent sur les joues de Laurie, pendant que ses lèvres tremblantes laissent échapper de longs gémissements. Elle est épuisée de crier, de lutter et subit maintenant sans résistance. Pour Patrick, la couleur bleutée des charmantes rondeurs correspond à ses critères de bonne fessée. Il s'est fixé une échelle d'indicateurs pédagogiques dans ses corrections, rouge devant, bleuté derrière mais pas plus, parce qu'après la peau éclate et c'est moche.

    Cette torture au-delà du supportable physiquement la fait sombrer dans une forme de léthargie. Immobile et choquée, elle ne réagit plus quand les doigts apaisants caressent ses formes brûlantes avant de s'insinuer entre ses cuisses pour venir visiter son intimité. Portée sur la table pour y être étendue sur le dos jambes écartées, elle n'a même plus honte du spectacle qu'offre sa fente béante dévoilant sans pudeur son puits des amours.

    Abandonnée un instant, Laurie ne bouge plus, stoïque, elle attend la suite de ses tourments en plongeant dans le gouffre psychologique de la déchéance imposée.

    *

    Paul regarde son doberman. Il a encore sauté la clôture et s'amuse dans le jardin du voisin. Loin de s'offusquer et de rappeler son chien, il se complait à imaginer la tête de Patrick quand il verra son nouveau massif détruit par un animal errant. Il n'aime pas le locataire du pavillon contigu au sien. Il le trouve impoli, débile et ne s'explique pas pourquoi il n'ouvre jamais ses volets et plante des massifs de roses la nuit !

    C'est le troisième qu'il voit pousser ainsi au milieu de la pelouse jamais arrosée ni tondue depuis qu'il s'est installé il y a six mois. Cette incohérence chagrine la logique.


    *

    Il l'a rasée, talquée puis lui a passé une grosse couche culotte. Elle n'a pas résistée, ni émis la moindre objection comme si sa voix s'en était allée avec sa pilosité. Avant de la coucher avec l'éternelle sucette de bébé, il l'a prise sur ses genoux pour lui donner un deuxième biberon de lait chocolaté agrémenté d'un somnifère et d'anxiolytiques.

    *
    Le lendemain

    Laurie est désespérée mais particulièrement vaseuse. Dans sa tête un songe étrange mine sa pensée embrumée. Cela est très confus, mais elle garde le souvenir d'avoir embrassé quelqu'un cette nuit et d'avoir apprécié des mains câlines. Cela ne peut être qu'un rêve lui crie sa volonté. Je ne peux pas avoir embrassé ce débile mental !

    La porte s'ouvre soudain pour laisser passer Patrick encore en pyjama mais avec un biberon à la main.

    - Ca va bébé ?

    - Je ne me sens pas bien et j'ai envie d'aller aux toilettes ! Répond Laurie après avoir craché sa sucette.

    - Il faut d'abord que je te donne ton biberon. Après, je te ferai voir où est le pot. C'est bien, tu grandis vite.

    Le monstre s'étend sur le lit, caresse son visage et ses seins en déposant une kyrielle de baisers sur la figure blême. Comble de l'horreur il lui murmure un « je t'aime » en la baisouillant du bout des lèvres. Tendrement enlacée, elle prend le biberon au lait narcotique en pleurant. Elle aimerait être comme ses larmes pour fuir son corps pendant qu'il mange délicatement son oreille gauche. Pour abréger ce lamentable contact, elle aspire comme une goulue sur la tétine, mais il la lui retire de temps en temps pour faire durer le plaisir.

    Le biberon bu, Laurie est levée, ses poignets sont entravés comme toujours derrière le collier d'acier qui ne la quitte plus. Patrick la guide vers la salle de bain maudite, lui retire sa couche puis l'invite à prendre place sur un seau qu'il appelle pot. Elle le supplie de la laisser, mais il refuse, c'est trop dangereux, elle pourrait tomber et se blesser. Uriner et déféquer devant lui est une étape humiliante supplémentaire qu'elle ne peut éviter, mais ce qui est horriblement dégradant c'est d'être essuyée.

    La douche ne lave rien de sa honte. Murée dans son silence, elle s'abandonne au gant puis à la serviette, l'honneur, la dignité et le respect sont comme sa liberté, réduits à néant. Ses jambes en coton longuement frottées la portent à peine, jusqu'au salon où il la guide pour les « soins obligatoires » d'après lui. Sur la table bancale, elle s'étend difficilement sur une grande serviette installée pour la préserver du froid du plateau de bois et lui offrir son intimité dans une monstrueuse position. Jambes écartées, cuisses repliées sur sa poitrine, elle s'attend maintenant à ce qu'il la viole, cela ne peut être autrement.

    Patrick n'en est pas encore à cette étape dans son processus diabolique qui la conduira à la mort, non, il veut reproduire les étapes d'une vie heureuse qu'on lui a volée. Il étale délicatement sur les cuisses frémissantes du lait de bébé, qu'il accompagne de ses gros doigts dans les moindres replis. L'index agile masse avec précaution les nymphes exposées puis entre les fesses avec insistance. Le petit anneau s'est affolé pour rien quand il y a déposé de la crème parfumée, non, il n'a pas l'intention de la forcer, enfin, pas encore.

    - Hum ! Tu sens si bon qu'on en mangerait ! Dit Patrick en souriant avant de déposer avec une joie perfide des baisers sur la vulve lisse et exposée.

    Il l'abandonne un instant et va quérir les accessoires indispensables pour assouvir sa folie, une couche, une jupe rouge à carreaux, une grande étoffe en coton rose, une boite de suppositoires à la glycérine. A la vue de l'ovule, Laurie fait des signes de la tête pour dire « non » mais les souvenirs cuisants de la veille lui rappellent que la résistance inutile lui a valu deux corrections d'une violence inouïe.

    Les jambes écartées et les cuisses ramenées sur la poitrine, son fondement attise les attentions câlines du pervers débile. Il s'abandonne en tendresses déplacées par de petits baisers bruyants sur la peau des fesses qui portent encore les stigmates de la bastonnade fessière. Par prévenance, il se met à humidifier l'anus peureusement contracté en léchant attentivement la zone située entre les deux hémisphères rebondis puis en titillant le petit anneau plissé de la pointe de la langue.

    Le contact froid provoque la contraction du sphincter mais cette résistance toute naturelle ne dure que le temps de le dire. Le colon de Laurie est rapidement investi de l'ovule accompagné dans les profondeurs par un index précautionneux ou curieux, arrachant un gémissement à la captive submergée de honte et en proie à une crise d'angoisse. La phalange installée, s'agite en de petits mouvements circulaires comme s'il y avait besoin de remuer après avoir inséré, pendant que les lèvres et la langue de Patrick chagrinent le clitoris peu motivé à sortir de son écrin ce qui est une très sage idée.

    En effet, pour Patrick, le bébé fille est bien une enfant, car si elle s'était mise à mouiller et à se trémousser sous sa langue en acquiescant, il aurait violée et étranglée sur le champ l'enfant devenue salope !

    Rassuré sur la moralité de sa captive, le débile mental se relève en arrachant sans plus de précaution l'index de l'étroit conduit qui aurait préféré plus de douceurs dans le retrait. C'est avec une grande satisfaction que Laurie le voit saisir une couche. Comme l'on peut s'en douter, il n'a point besoin d'user de la force pour enfiler la protection qui lui servira surtout à protéger son intimité. Ce dont ne se doute pas cette pauvre fille, c'est qu'aller dans le sens de son bourreau pour être épargnée sur l'instant ne sera pas toujours une bonne idée.

    Malgré le fait qu'elle est été invitée avec gentillesse à se relever, elle observe les faits et gestes de Patrick avec une boule d'angoisse sur l'estomac et le cœur battant d'appréhension. L'étoffe est savamment enroulée autour de son buste pour compresser sa poitrine et la jupe rouge à carreaux est enfilée autour de sa fine taille. Guidée par la nuque, elle prend place sur les genoux de son bourreau pour être longuement coiffée avec une grande attention ce qui lui permet d'apprécier toute la misère du lieu.

    Les chaises en pin dénotent avec la table en chêne et le buffet en teck des années soixante-dix, bien usé par le temps. Aux murs couverts de papier jauni, s'alignent des cadres avec des photos de famille, la vitre de certains étant fendue, aucun n'étant droit. La femme de ménage a du être congédiée il y a fort longtemps au vu de la poussière installée tout comme les « moutons » qui s'entassent au sol ça et là. Le mur face au canapé troué est dédié à une exposition réservée à un bébé, toujours le même, dont on peut voir la passion des parents désireux d'immortaliser chacun des premiers instants de leur trésor emmailloté.

    Laurie est prise d'un sentiment de tristesse pour cette famille éclatée ou disparue, puis, lorsqu'il entreprend de lui faire de couettes sur les côtés, se dit dans un instant d'amertume qu'il faudrait interdire à de tels malades mentaux de procréer.

    L'état psychologique de Patrick est particulièrement complexe. Il manque cruellement d'affection, d'en donner comme d'en recevoir, il vit avec une haine farouche pour les femmes tout en ayant besoin d'elles pour assouvir ses envies. Les prostitués sans aucun sentiment ne peuvent être une solution, le self-service n'a rien de sentimental, il éprouve une passion sans limites pour les enfants sans pour autant être pédophile.

    Il a très mal vécu la séparation difficile avec son ex femme. Tellement effrayé de perdre son enfant, il avait alors réagi avec violence et, dans un accès de colère plus fort que les autres, avait perdu son self contrôle et jeté au visage de son épouse une poêle d'huile bouillante avant de se barricader avec son bébé.

    Comble de détresse et pour parachever de construire le monstre qu'il a fini par devenir, en perdant son épouse, Patrick a définitivement perdu sa petite fille si essentielle à son équilibre déjà précaire. Il n'aura plus jamais l'occasion de retrouver sa famille, disparue à l'occasion de son internement en hôpital psychiatrique après cet incident.

    ****

    Ils sont installés dans le canapé devant la télévision qui diffuse des dessins animés comme tous les dimanches matins. Blottie malgré elle dans les bras de Patrick qui la berce comme un bébé, elle sombre dans une léthargie médicamenteuse et s'abandonne contre sa poitrine sous de tendres et sages caresses paternelles. Le flash publicitaire pour un film d'adolescents réactive la névrose en titillant les neurones malades.

    La bouche de Laurie est soudain investie par une langue répugnante pendant qu'une main jusqu'à présent simplement affectueuse s'insinue sous la jupe avec des intentions clairement affichées. Même si elle se doutait bien qu'à un moment ou un autre il la violerait, elle ne peut s'y résoudre et se contorsionne pour essayer d'échapper aux mains et aux lèvres avides.

    Ramenée à la raison par une pluie de gifles et de claques magistrales sur ses cuisses, qui arrachent à Laurie des cris et hurlements, elle se laisse embrasser à pleine bouche en pleurant à chaudes larmes terrassée de douleur et terrifiée par l'inévitable à venir. Repoussée manu militari, elle le voit avec horreur baisser son pantalon de pyjama pour un extraire une verge bandée.

    - Regarde ma jolie poupée, elle a envie de toi. Il va falloir être gentille et la prendre dans ta bouche pour lui faire des bisous. Oui de gros bisous parce que moi aussi j'ai droit aux bisous, dit Patrick avec un sourire malsain inscrit sur le visage en tenant Laurie, sous le menton, bien serrée, tête haute.

    Les larmes et suppliques n'altèrent en rien ses pulsions perverses. Il passe la main derrière sa nuque et la referme fortement comme s'il voulait lui broyer ses vertèbres cervicales en la guidant vers son sexe nauséabond. Laurie ne peut qu'abdiquer et prend dans sa bouche l'appendice en réprimant une nausée quand le gland fétide heurte sa luette.

    *

    Paul s'étonne de l'acharnement de son doberman à vouloir creuser le même massif depuis deux jours. Lorsqu'il le rappelle, une forme émergeant des roses attire son attention. Ne parvenant à définir clairement ce que cela peut être, il va quérir sa longue vue. Passionné d'astronomie, sa dernière acquisition lui permettrait sans problème de compter les pétales s'il en éprouvait l'envie. De la fenêtre de la chambre située au premier étage de sa maison, ce qu'il découvre par l'objectif justifie largement le fait qu'il s'assoie un instant sur le lit avant de dévaler quatre à quatre les escaliers pour appeler la police.

    - Le 17 j'écoute !

    - Un cadavre est enterré dans le jardin de mon voisin.

    - Si c'est une plaisanterie, vous risquez la prison monsieur.

    - Vous êtes con ou quoi ? Une main qui dépasse de terre vous semble une plaisanterie ?

    - Je vais prendre votre adresse et vous envoyer une patrouille, mais si elle se déplace pour rien, je vous collerai en plus un outrage à agent. Vous êtes monsieur .....


    Vingt minutes plus tard, deux inspecteurs se présentent au domicile de Paul. Il leur explique la situation et les conduit à sa longue vue toujours installée à la fenêtre. La réaction ne se fait pas attendre, un rapport est immédiatement fait au commissariat par radio. Il ne s'agit pas d'une plaisanterie !

    En attendant les équipes compétentes pour ce genre d'affaire, l'inspecteur Moiret fouine autour de la maison pendant que son collègue finit de restituer son petit déjeuner sur le trottoir de la rue. Toutes les portes et fenêtres sont fermées, il n'y a pas de voiture, la maison semble abandonnée.

    Par la fente d'un volet particulièrement endommagé, ce que découvre l'inspecteur Moiret dépasse l'entendement dans le monstrueux. Face à lui, une jeune fille en larmes, avec une sucette de bébé dans la bouche, est entravée sur un cheval à bascule qu'un homme d'une quarantaine d'années semble violer en s'amusant de la bascule qu'il agite par une corde passée autour du cou de sa victime qui doit s'étrangler au vue de la couleur de son visage.

    Devant l'urgence de la situation, il est hors de question d'attendre. L'inspecteur se précipite vers l'entrée du pavillon, tire trois balles dans la serrure, pousse la porte et s'engouffre à l'intérieur. La rencontre avec le pervers débile se fait dans le couloir qui mène à la chambre. L'inspecteur glisse sur une couche sale et s'étale sur le carrelage. Patrick se précipite sur l'intrus venu casser son rêve, avec la ferme intention de le massacrer avec son rasoir.

    L'inspecteur tire. La première balle dans l'épaule ralentit à peine le pervers, la deuxième tapisse le plafond de neurones malades, accompagnée d'une troisième inutile dans la logique de défense mais qui parachève le travail en repoussant le corps qui allait s'écrouler sur lui.

    Au moins, celui-là, on ne lui trouvera pas de circonstances atténuantes ! Dit son collègue en libérant Laurie de son carcan d'enfant avant de la prendre dans ses bras pour tenter de la consoler un peu, mais bien plus naturellement que Patrick.

    Fin d'une sombre histoire.





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